Webmaster, chargé de communication, community manager… Sans forcément être professionnel ou adepte du référencement naturel, vous savez pertinemment que c’est Google qui dicte les règles en matière de SEO (en effet, en 2015, Google occupait plus de 90% des parts mondiale sur le marché des moteurs de recherche, et plus de 95% à l’échelle de la France). Or l’algorithme de Google connait régulièrement des évolutions et mises à jour. Panda, Pingouin, Pigeon, Colibri… Je vous propose de découvrir le bestiaire de Google et ce qui ce cache sous ces petits noms d’animaux. Soyez les bienvenus au zoo de Google !
Google Panda
Parce que le contenu est plus que jamais ROI (dixit Bill Gates en 1996) et que les abus en matière de contenus pauvres étaient monnaie courante, Google a lancé, en février 2011, la première version de son algorithme Panda. Son objectif : dévaluer le ranking des sites qui proposaient jusqu’alors des contenus textuels trop faibles en quantité ou en qualité, et bien sûr pénaliser les sites adeptes du copier/coller (le fameux duplicate content).
A lui seul, l’algorithme Google Panda appuie totalement la nécessité absolue de produire des contenus uniques, pertinents et de qualité. Panda serait-il à l’origine de l’essor du métier de rédacteur web ?
Vous ne savez pas comment aborder cette thématique ? Commencez par éplucher ces quelques conseils éditez par Google suite à la mise en oeuvre de Panda : https://webmasters.googleblog.com/2011/05/more-guidance-on-building-high-quality.html.
Google Pingouin
En mai 2012, Google s’attaque aux abus du netlinking avec son nouvel algorithme Pingouin. Choix des ancres, achat de liens, échanges de liens réciproques, thématiques trop éloignées… De nombreuses pratiques se voient ciblées.
Au programme d’un netlinking plus propre, Google proscrits par exemple la sur-optimisation des ancres de liens et notamment la multiplication des requêtes exactes. Le moteur de recherche encourage les échanges de liens entre des sites de mêmes thématiques. Comme toujours l’objectif est la pertinence et la qualité de l’information délivrée aux internautes.
Par ailleurs, l’arrivée de Google Pingouin est également celle de l’outil de désaveux des backlinks dans WebMasterTools (rebaptisé dernièrement Search Console).
Google Colibri
Avec le lancement de Colibri en 2013, Google s’appuie comme souvent sur l’argument de l’amélioration de l’expérience utilisateur en tendant vers des résultats toujours plus pertinents. Ainsi, la force de Google Colibri est de mieux comprendre les requêtes et les intentions des internautes pour fournir à ces derniers les réponses et contenus les plus adaptés.
Au-delà des seuls mots clés, ce nouvel algorithme s’appuie notamment sur la compréhension de requêtes plus complexes passant notamment par l’exploitation d’un champ sémantique plus large. On pense ainsi aux recherches effectuées sous forme de question du type « C’est quoi Google Colibri ? » et plus récemment aux requêtes orales comme sur smartphone.
Pour donner à Google cette meilleure compréhension, les SEO et rédacteurs web doivent adopter une posture toujours plus proche de celle de l’internaute. Le mot clé n’est peut-être plus au centre des actions, peut-être est-il temps de se tourner vers un mode conversationnel ?
Google Pigeon
Bien que le nom Pigeon nous invite au voyage, c’est pourtant de référencement local que traite cet algorithme. Lancé en France en juin 2015, l’algorithme vise à apporter toujours plus de pertinence aux requêtes locales.
En ce sens, vous avez probablement remarqué la migration des résultats locaux dans les SERPs ? A l’origine, le pack de 7 résultats apparaissaient à droite des résultats naturels. Désormais, ce pack ne compte plus que 3 résultats locaux (les plus pertinents aux yeux de Google) et s’imposent au-dessus des résultats naturels, reléguant ces derniers toujours plus bas vers la ligne de flottaison.
Conséquence simple pour les résultats locaux comme pour les résultats naturels : avec Google Pigeon, la concurrence et la course aux premières places dans les résultats de recherche, locaux comme naturels, ne fait que s’accentuer.
Et d’autres…
Les mises à jour de Google ne se limitent pas à ce bestiaire. Cela vaudrait sans doute un autre article…
Mais on peut déjà lancer les paris : selon vous, quel sera le prochain animal à faire son entrée au zoo de Google ?
Bonjour,
Personnellement, j’aime bien le zoo de Google (ça permet aux gens de m’offrir des peluches de panda, de pingouin, et d’oiseaux — mon bureau est rempli de jouets !). En tant que rédactrice web, je surveille également toutes les nouveautés que nous pondent les experts Google.
Ce qu’il faut préciser, c’est que tous ces algorithmes tournent en même temps. L’un ne remplace pas l’autre. Ils se complètent pour apporter toujours plus de satisfaction à l’internaute. Même s’il reste encore du chemin à parcourir pour des résultats cohérents sur certains mots génériques, on est en bonne voie.
J’ajouterai que la rédaction pour le web peut aussi se tourner vers l’intention. Des articles apportant des réponses à des questions sont également une piste intéressante à suivre pour écrire des billets pertinents.
On le sait depuis quelques semaines déjà : le petit nouveau du Zoo Google est l’Opossum !!!